dimanche 30 novembre 2008

LauRent GaUDé



Le 1er m'a été offert il y a quelques années pour un Noël par mon grand frère... je l'ai lu, dévoré et de mon souvenir adoré. Il y a quelques semaines j'ai entre aperçu le dernier de ses romans "La porte des Enfers" sur la table d'un libraire... 4ème de couverture alléchante, l'univers de l'Italie m'a tout de suite attiré...le prix m'a conduit à le reposer! C'est moche, pour une histoire de pépètes mais un roman à 20e c'est deux ou trois bonnes affaires chez mon libraire d'occasion... il faut parfois faire des choix...Les jours passent, j'oublie... Mais comme les choses sont bien faites (parfois, la vie a aussi ses mauvaises surprises...) en visite chez les parents j'ai trouvé dans l'armoire de l'aîné un Gaudé qui traînait..."le soleil des Scorta" ni une ni deux je l'empreinte. il me sera de bonne compagnie pour les trajets de train des jours à venir. Il n'a pas résisté 72H et vraiment c'est une merveille. je n'en dirai pas plus sur celui-ci ni les autres d'ailleurs sinon je vais tout raconter... Mais vraiment je ne peux que le conseiller. Même mon amoureux qui n'aime pas l'Italie apprécie ce bouquin. Perso j'adore l'Italie et cette Italie là, celle de ce roman est celle qui me plaît. C'est "un récit simple et tendu, qui démarre en 1875 dans les ruelles écrasées de chaleur de Montepuccio (.. .) dont on ne sortira qu'un siècle plus tard, témoins, comme des vieux sur un banc public, des malédictions qui frappent la famille Scorta Mascalzone".
L'écriture de cet auteur , l'univers et les histoires qu'il raconte sont d'une simplicité et d'une véracité merveilleuse. J'ai depuis, lu également ( quand on aime on ne compte pas...) "Eldorado" sur les émigrés clandestins... exceptionnel aussi. je me répète mais je ne sais quoi ajouter tellement cet auteur dramaturge me transporte. Et depuis hier j'ai commencé "Cris..."


Pour le plaisir et parce qu'il est certain qu'il parle mieux de ses livres que moi...
Morceaux choisis d' INTERVIEWs DE LAURENT GAUDE
Propos recueillis par Thomas Yadan et Thomas Flamerion pour Evene.fr -

"Comment définir l'écriture de Laurent Gaudé ?
Je veux avant tout qu'elle s'imprègne de l'énergie de l'épopée ou de la tragédie. Ce souffle-là, original, qui sort de la réalité, qui sort du minimalisme, contrairement aux livres qu'on vient d'évoquer. Ca, c'est le pari à chaque fois. J'aimerais bien qu'on retrouve une identité de la langue telle que je la travaille avec cette présence de l'oralité. Il y avait ça dans "la Mort du Roi Tsongor" et dans ce livre-ci, avec les monologues de Giuliana, la mère de l'enfant assassiné. J'aime bien quand les personnages parlent, quand ils se lancent dans de longs monologues. J'aime la répétition... C'est probablement dû à mes débuts comme auteur de théâtre. Et puis il y a des thèmes qui m'intéressent : ceux de la transmission, de la violence, de la vengeance, de la honte, du voyage initiatique. Ce sont des choses que l'on retrouve d'un livre à l'autre, que j'interroge constamment."



Etes-vous d’accord si l’on dit qu’‘Eldorado’ est un roman humaniste ?

Je suis très pour !... si on prend l'humanisme au sens de la devise telle qu’elle était à l’origine. "Je suis homme et rien de ce qui est homme ne m’est étranger." C’est une définition de l’écriture telle que je l’aime. Je vis en France, je suis heureux, mais par l’écriture je peux m’approprier des réalités humaines qui ne sont pas les miennes, et tenter d’en dire quelque chose par une forme de recherche et d’empathie. J’aime voir l’écriture comme une capacité de projection dans des réalités différentes, historiquement ou géographiquement, de ce que je vis moi. C’est comme ça que je vois l’humanisme : être capable d’être en sympathie - au sens étymologique - avec des choses lointaines, certes, mais humaines donc proches quand même.

Ressentez-vous une pression particulière avec la sortie d’‘Eldorado’, deux ans après avoir obtenu le Goncourt pour ‘Le Soleil des Scorta’ ? Craignez-vous de décevoir ?

(...)René Charles parle de "l’honneur cruel de décevoir." C’est un honneur d’avoir le risque de ne pas plaire. Cela signifie qu’on est attendu. C’est plus beau que d’être dans le silence et l’invisibilité totale.
Résumés des bouquins présentés ici ( il y en a d'autres...) :
La Mort du roi Tsongor : " Au sein d'une Afrique ancestrale, le vieux Tsongorr, roi de Massaba, souverain d'un empire immense, s'apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate. Le roi s'éteint mais ne peut reposer en paix dans sa cité dévastée. A son plus jeune fils, Souba, échoit la mission de parcourir le continent pour y construire sept tombeaux à l'image de ce que fut le vénéré - et aussi le haïssable - roi Tsongor. "
Le Soleil des Scorta :" L'origine de leur lignée condamne les Scorta à l'opprobre. A Montepuccio, leur petit village d'Italie du Sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riches. Mais ils ont fait voeu de se transmettre, de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage(...) Roman solaire, profondément humaniste, le livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l'existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d'apporter, au gré de son propre destin, la fierté d'être un Scorta, et la révélation du bonheur.
Eldorado : " Gardien de la Citadelle Europe, le commandant Piracci navigue depuis vingt ans au large des côtes italiennes, afin d'intercepter les embarcations des émigrants clandestins. Mais plusieurs événements viennent ébranler sa foi en sa mission. Dans le même temps, au Soudan, deux frères (bientôt séparés par le destin) s'apprêtent à entreprendre le dangereux voyage vers le continent de leurs rêves, l'Eldorado européen... "
Cris : Ils se nomment Marius, Boris, Ripoll, Rénier, Barboni ou M'Bossolo. Dans les tranchées où ils se terrent, dans les boyaux d'où ils s'élancent selon le flux et le reflux des assauts, ils partagent l'insoutenable fraternité de la guerre de 1914. Loin devant eux, un gazé agonise. Plus loin encore retentit l'horrible cri de ce soldat fou qu'ils imaginent perdu entre les deux lignes du front : 'l' homme-cochon'. A l'arrière, Jules, le permissionnaire, s'éloigne vers la vie normale, mais les voix des compagnons d'armes le poursuivent avec acharnement. Elles s'élèvent comme un chant, comme un mémorial de douleur et de tragique solidarité, prenant en charge collectivement une narration incantatoire, qui nous plonge, nous aussi, dans l'immédiate instantanéité des combats, avec une densité sonore et une véracité saisissantes.

jeudi 27 novembre 2008

La PasSIOn à l'OeuVre

La Passion à l'oeuvre. Rodin et Freud collectionneurs.
Musée Rodin, Paris (VIIe).
Jusqu'au 22 février 2009.



"Le musée Rodin organise une exposition rassemblant les collections d'antiques de Rodin et de Freud. La collection de Freud, conservée au Freud Museum de Londres, est présentée pour la première fois en France. Il s'agira de mettre en lumière les liens étroits qui s'établirent entre l'oeuvre des deux hommes et leur passion pour l'antique..."

IV Journée de F.E.D.E.P.S.Y

Essais d’une clinique de la «déshumanisation»-
le trauma, l'horreur, le réel
12 et 13 décembre 2008Palais des Congrès - Strasbourg

Argument :

"L’invention de la psychanalyse par S. Freud est avant tout une élaboration progressive sur le trauma et ses cliniques. Du trauma sexuel des Etudes sur l’hystérie au traumatisme de La jeune homosexuelle considéré comme un écho entre la réalité d’un jour et une irruption du passé, il y eut l’invention de la libido qui trouve sa conflictualité avec les pulsions d’auto-conservation mais aussi son intrication pulsionnelle qui donne assise à la structure de l’être parlant.

L’irruption du réel surgit dans la clinique autour de la première guerre mondiale : l’horreur, l’effroi, les exterminations et la durée de la guerre des tranchées font que se développe la clinique de la névrose post-traumatique. Névrose de guerre où le primat du « Schreck » et de la pulsion de mort émerge avec la 2e topique qui a toute une série de conséquences sur la théorie analytique.
Comment Freud se situe-t-il par rapport à l’humanisme de son temps et par rapport aux désordres du monde extérieur ?

Lacan, en introduisant le complexe d’Œdipe sur le plan symbolique, les sociétés d’analystes sur le plan imaginaire et les camps de concentration sur le plan réel (acte de fondation de l’EFP) induit une clinique de la déshumanisation que nous voudrions actualiser dans ce 4e Congrès de la F.E.D.E.P.S.Y.
Comment penser aujourd’hui les désordres réels du monde contemporain ? De ce qui serait de l'ordre de la désaffiliation ou de l'atteinte à la filiation (Legendre), de la destitution subjective ou encore d'une désapropriation comme recherche de l'abolition du propre de l'être-homme (Benslama) à ce qui serait du registre de la déshumanisation, y aurait-il une différence de degré ou une différence de nature ? "Le bourreau peut tuer un homme mais il ne peut pas le transformer en autre chose" écrivait Antelme en 1947, écho douloureux et radical à ce qu'énonçait déjà Aristote pour qui "nous sommes engendrés en vue de la vie mais existant en vue du bien vivre", l'un excluant l'autre. L'atteinte de l'homme sur l'homme a-t-elle pu, depuis la Shoah, franchir les limites de l’espace de cet existant et atteindre celui de la « vie nue » (Agamben) ?

En quoi ces processus peuvent-ils être l'effet d'une désidéalisation du collectif, d'un délitement spéculaire du social ? Qu'enseigne à l'analyste le symptôme du rescapé ou le projet du bourreau ? Les traumatismes qui en résultent peuvent-ils faire expérience ou ne peut-il y avoir aucune inscription des évènements du passé dans l'actuel ? La théorisation analytique peut-elle permettre de nouveaux abords de l’exclusion, de l’extermination, de la ségrégation, de l’eugénisme, des persécutions ethniques et, inversement, que lui enseignent ces catastrophes contemporaines ?

Les effets cliniques de ces nouvelles réalités ne peuvent être ignorés. Mais force est de constater qu'ils ne se laissent pas circonscrire dans le cadre convenu de la cure analytique. Dès lors, au-delà des constats apocalyptiques que peut nous offrir une certaine littérature analytique, comment et quoi soutenir de l'analyse au lieu même de ces sujets « déshumanisés ?» Ou plutôt qu'est-ce que l'analyse peut retenir et en quoi s'enrichit-elle de ce qui se joue dans les pratiques qui n'ont pas manqué de s'inventer dans ces rencontres là ?"
Congrès où je serais bien allée, ca aurait été, de plus, une belle occasion de voir Caro B. mais au prix de l'AR Paris/Strasbourg ajouté au prix des deux journées...c'est juste impossible pour moi. Eh oui, les joies de ne plus être étudiante...pff. Reste plus qu'à trouver quelqu'un pour me raconter...

Y'a t-iL une CréATiviTé du tRauMAtiSMe?

Journée scientifique internationale de l'UFR Sciences Humaines Cliniques
Centre d'études psychopathologie et psychanalyse, équipe :
Clinique et théorie des processus psychiques,
sous la direction de Sylvie Le Poulichet



Argument:
Peut on envisager une créativité du traumatisme ?

En permettant la reprise des processus de pensée sidérés par le traumatisme, l’acte créateur offre au sujet traumatisé un espacepossible de restauration narcissique et de reconstruction identitaire. Il s’agira ici de penser comment le traumatisme, même extrême,recèle une potentialité créatrice qui peut se révéler thérapeutiquepour le sujet et le groupe et source d’oeuvres artistiquesimportantes. A la lumière d’expériences traumatiques diverses, nousexaminerons les solutions auxquelles celles-ci donnent naissance,en cherchant à voir à quelles conditions le traumatisme débouchesur un mouvement de création.


Intervenants:

Carine Trévisan : MDC HDR Paris Diderot Paris 7, département
LACRégine Waintrater : MDC Paris Diderot Paris 7, Psychanalyste,Thérapeute familiale
Simone Korff Sausse : MDC Paris Diderot Paris 7, Psychanalyste
J.F. Chiantaretto : Professeur Paris 13, Psychanalyste
Dr Naasson Munyandamutsa : Université nationale du Rwanda,Psychiatre, Psychothérapeute
Michèle Emmanuelli : Professeur Paris 5, Psychanalyste
Samedi 29 Novembre / 9h-17h15
Halle aux Farine,
Esplanade des Grands Moulins 75013 Paris
Amphi A1, escalier A, niveau 0

contact : sksausse@hotmail.com

mardi 11 novembre 2008

Le MoiS de la PhOto...

Gros festival parisien crée en 1980, cette année le thème "du mois de la photo"est celui de la photographie européenne.


Venant de prendre connaissance de ce festival, je
commence tout juste à m'y intéresser et aujourd'hui je suis allée à ma première expo en lien avec ce festival: "Birmanie, rêve sous vidéo surveillances"(festival OFF). Et ça se passe aux "Frigos" vers la BNF.
Rien que le lieu est très sympas... et c'est en arrivant à proximité que je me suis rappellée y être venue il y a quelques années de ça pour ma 1ère soirée "hors norme" parisienne avec J.K ...! C'est un très vieux batiment désafecté au milieu de bureaux ultra modernes, le contraste est surprenant, saisissant.

Pour ce qui concerne l'expo. Au delà des photos c'est ce qu'elles soulèvent, ce dont elles témoignent qui est intéressant. A savoir le rapport à la censure, à la dictature...d'artistes, d'écrivains, journalistes résidant en Birmanie ou étant en exil.... de quoi s'interroger/

samedi 8 novembre 2008

InTeRludE cRéaTif ...

"Peu" d'actualités psy en ce moment pour moi, peu de lecture également... je me penche sur un article au sujet de la 3ème topique de Kaës (cf. un peu plus bas pour le lien)... en revanche reprise des créa en tout genre que je partage avec vous par ce petit interlude créatif...

Pour commencer : une partie de ma série de Badges, réalisée grâce au site "Tête de Lard", ils sont parfaits. Bien meilleures finitions qu'avec la machine à badges... Vous aurez surement deviné que j'ai une préférence particulière pour le dernier... eh oui engagée la meuf!


...pour la suite : dernières créations en date, "Ornementation"... avec la participation de la Droguerie/Marchande de Couleur.


Pour patasser dans les rues de la Capitale, et affronter les grilles de Métro sans risque...


La dame de Fer...


Inspiré par mon passage sur les champs...

La GroSse enViE du MomEnt...

FRANCIS BACON exposition au Tate Britain.
jusqu'au 4 janvier 2009

Ca c'est donc la grosse envie du moment.
Depuis notre emménagement à Paris et le rapprochement de Londres (2h en Eurostar) c'est le projet de WE qui traine sans se réaliser car je ne l'apprendrais à personne la vie londonnienne est chère...très chère... Alors on y pense, on en rêve. Et puis un jour de septembre j'apprends qu'il y a cette exposition/rétrospective pour le centenaire de la naissance de F.Bacon ET à Londres. En voilà une opportunité à ne pas rater... alors on y repense de manière plus sérieuse... parce que le temps est compté, que l'expo ne va pas nous attendre. Parce que c'est un gros événement. Parce que je suis subjuguée par ce peintre. Parce que je veux une rencontre avec ses/Ces Toiles, une nouvelle confrontation ! La dernière fois, ma première fois face à Bacon j'ai été prise par surprise, de loin j'ai regardé ces toiles. Je n'ai pas compris ce qui m'arrivait, je me suis laissée envahir par les émotions. Cette fois, je me prépare. Je serais prête à assumer, supporter ? Je veux comprendre...
Je me rappelle des cours à Lyon2, de A.Brun nous parlant de Bacon. De la facon dont il saisi la sensation pour la mettre sur la toile. Rapport à la problématique alcoolique, ces corps informes, menacés d'écoulement, angoisse de vidage, de vidange... Représentation de corps mous, sans squellette, des bouches-trous hurlantes... tout n'est que confusion...

Le "génie" de Bacon se situe dans cette capacité à figurer ces états d'agonies. Plus qu'un pas et nous voilà plongés dans les écris de D.Anzieu sur les enveloppes psychiques (entre autre). Sans oublier Monjauze, Bion, Winnicott...


A lire " F.Bacon ou le portrait de l'homme désespecé" d'Anzieu justement et Monjauze pour la seconde partie.


"... À l’heure où arrive Anzieu, nous sommes à quelques minutes de la ruée. La venue de ces toiles récentes du peintre, encore jamais montrées, s’est répandue comme une traînée de poudre dans l’anderno parisien. L’enjeu de cette soirée est d’importance pour les jeunes éditeurs que nous sommes. Je devrais être tendu, inquiet, anxieux. Je ne vois pourtant que cet homme dans son imperméable bleu foncé un peu élimé qui me tourne le dos. Dix ans après cette soirée, je ne me souviens que de sa silhouette comme aimantée par les toiles qui l’aspirent et semblent risquer le faire chuter à tout instant. Il va pourtant demeurer là dans une incroyable concentration un long moment, un moment presque douloureux pour celui qui le regarde regarder cette crucifixion. Stat homo dolorosus. Mais qui est le Crucifié que le peintre représente ? Lui-même, l’analyste-visiteur, l’hôte-éditeur ou chacun de nous, humains, seulement humains, en proie à l’insupportable de notre condition ? L’insupportable de notre condition, voilà bien dans un registre plus empiriste qu’existentiel, autour de quoi va tourner désormais notre collaboration avec le psychanalyste..."

Éric Adda, À propos de l’édition de Beckett et le psychanalyste et de Francis Bacon, le portrait de l’homme désespéré (Carnet Psy).


Et pour continuer, la bonne idée serait aussi d' aller faire un petit tour à l'expo Rothko, à la Tate Modern.


vendredi 7 novembre 2008

IntErlUde GOuRmaND

Mercredi, pour la 1ère fois j'ai poussé la porte de "Ladurée" sur les Champs Elysées...

Instantanéement je me suis retrouvée projétée au temps de La Belle Epoque, quand les femmes portaient de magnifiques robes et de grands chapeaux à plumes qui donnerait à peu près ça :



... et alors ces étalages de Macarons de toutes les couleurs, de tous les goûts... même la Brioche avait des formes parfaites, une couleur superbe... tout n'est que rafinements, coquetterie... plaisirs du palais, plaisirs des yeux... pour ce voyage dans le temps... qui s'ouvre sur une antre glacée, scientillante au fond de la salle. Une invitation au rêve...

Aller y jeter un oeil si vous aimez cette époque ou simplement pour s'offrir une douceur...

A lire.

"Quelle que soit la pratique sociale ou l'institution considérée, il n'y a pas de formation sans une fantasmatique sous-jacente.Et de fait, lorsque l'on tente de caractériser le désir de former des êtres humains, il y est question d'amour, de plaisir et de souffrance, mais aussi de haine, de violence et de culpabilité. Les travaux présentés ici ont en commun le souci de reconnaître à l'oeuvre - dans le projet et l'activité de former, de se former et d'être formé - la dimension du fantasme : le désir de formation s'inscrit dans les prototypes infantiles des relations, là où se jouent les questions et les réponses de l'origine (celle du sujet et celle de l'espèce).Mais ce désir s'inscrit aussi dans le corps social et dans la culture : institutions et mythes de la formation gèrent l'économie du désir, ils en assurent la légitimité ou l'illégitimité. La question qui affleure alors est de savoir qui est bénéficiaire de cette gérance ? Le sujet singulier ou le sujet social ? Et au prix de quels compromis ?"

A me pencher dessus...

Pour une troisième topique de l’intersubjectivité et du sujet dans l’espace psychique commun et partagé.
René Kaës

http://www.funzionegamma.edu/italiano/journal/numero21/

mercredi 5 novembre 2008

InteRluDe PhotOs.


Picasso et les Maitres, au Grand Palais

Levée tôt (trop tôt), TV… une nouvelle histoire commence de l’autre côté de l’océan. De mon côté, je ne prends pas la mesure de la nouvelle, de l'événement. Obama oui biensûr, je suis contente que ce soit lui c'est évident mais j’me modère car s’il se présentait en France ce serait pas forcément pour lui que je voterai non plus… mais passons, là n’est pas le propos de mon post.
Donc la tête dans le c… j’émerge face à l’excitation de mon poste de TV. Mais plus de pain pour manger mon nut’ quotidien…Sur ce déplorable constat message de Juju : RDV dans 1h devant le Grand Palais.
Aujourd’hui c’est l’expo de Picasso et les Maitres qui me sort du lit.

Je vous passe le rattage d’entrée et le passage par l’expo de Nolde pour en venir au fait Picasso et les Maitres (on a compris, j’vais pas le répéter à chaque fois). Jouissance suprême que le passage devant tous les gens composant la file d’attente…eh oui Juju a dans sa manche un super pass qui d’une part nous permet de passer devant tout le monde et d’autre part nous gratifie des droits d’entrée ! Et oui, il fallait certains arguments pour me convaincre de me lever si tôt un jour de congé.

Nous y voilà… wouhaou le moooooonde. Gros bémol que de devoir se faufiler entre les gens pour entre-apercevoir les toiles.
Ce qui n’empêche pas, dès l'entrée, d’être d’emblée pris par les regards de plusieurs autoportraits (Goya, Poussin, le Greco, Picasso…)... Ils sont là, comme s'ils nous attendaient, nous acceuillaient bienveillants, face à ce qu'ils savent de ce qui nous attends... Comme s'ils chuchotaient entre eux pour savoir si nous allons prendre le risque de poursuivre, guettant nos réactions.
Picasso est là lui aussi, parmis les maitres qui le fascinaient.
Il reprend leurs toiles, certainement pas pour les copier mais il se les approprie, les transforme… je ne connais rien à l’histoire de l’art et ne saurait comprendre et m'élever aux débats concernant l’œuvre de Picasso et plus précisément concernant ses relations à ces toiles de maîtres. Certains parlent de pastiches, d’un peintre pique-assiette… je n'en sais rien.
Et je m'en moque un peu.
Parce que moi, j’ai adoré me promener entre ces toiles. Je n’avais jamais eu l’accassion de voir tant de peintres (Maitres) differents, en même temps et côte à côte… J’ai aimé passer des Ménines de Vélasquez à une nature morte de Goya en passant par Rembrandt… le tout éclairé par la provocation, par le géni de Picasso…
J’ai ma préférence pour l’entrée et les autoportraits mais je dois dire que la salle des Nus est aussi très riche.
J’ai aimé porter mon regard, certainement pas celui de Picasso (soyons honnête), sur ces toiles, me dire que comme pour lui ssont offertes à mon regard. Les siennes comprises. Que je peux me les approprier, que je peux y voir ce que je veux… elles passent par le filtre de mon œil imprégnées de ce que cet « organe de mon être » transforme à loisir.

Mais avant de ressortir mes pinceaux, il faut que j’aille au Musée d’Orsay pour « Picasso/Manet : Le déjeuner sur l’herbe » et au Musée du Louvre voir « Picasso/Delacroix : Les Femmes d’Alger »…


mardi 4 novembre 2008

Ils sont arrivés...
Et ne vont pas tarder à faire leur apparition par ici, ou par là... (c-a-d quand j'aurai un app.photo!)

lundi 3 novembre 2008

Tête de Lard.

J'ai passé mon dimanche a créer mes p'tits badges... je leur ai tout envoyé en fin de journée. Aujourd'hui lundi je recois un mail m'annoncant que ma commande est partie...
...Merci Tête de lard" de me permettre de réaliser mes p'tits rêves !
Dès que je les ai, j'les publie!

ISTANBUL

Souvenir d'un voyage à part avec mes deux frangins...

Tel Est pRis CElui qui cRoYait prENdre...

HAbiTAt

Istanbul

Au bord de l'océan...

Collioure...
Hydra (Grèce)

Grèce

Habitats Ephémères
Une serie de photo sur un thème qui m'est cher à savoir l'Habitat comme le titre de ce post l'indique...
J'ai comme une forte attirance pour ces lieux. Ces lieux à soi. Son chez soi (tiens je pourrai rajouter des photos de mon chez moi, de notre chez nous...). A chaun son chez soi, son toit. bienvenu chez moi... Acceuillir l'autre, le recevoir chez soi comme on a été recu à la vie. Ou justement pas. Recevoir comme on aurait aimé être reçue. Avoir son chez soi. C'est transposé son soi, dehors.
Mais qu'est ce qu'un habitat ? Ils en est des vieux, des parfaits, ici plutôt abimés, ils ont vécus, certains envahis par le rouge dans les moindres intersistes...ou encore éphémères mais tellement beaux. Son chez soi ne tient finalement pas à grand chose. Tout dépend de son en soi peut être, de la capacité à le transposer ici et là... à l'apporter/ le porter avec soi... Suffisament ou non constitué, un intérieur. Soigner son intérieur. Architecte d'intérieur ? Non, psychologue... un jour surement.
Et ici finalement ? C'est chez moi. Sur la toile je me fais une petite place. Un lieu virtuel pour moi et ouvert à celui qui veut s'y aventurer. Je ne promets rien, je me raconte. Un peu comme mon chez moi parle de moi. Un peu sombre? Un peu vert... Un vert qui perce. Ca me plait. Et c'est tant mieux vu que j'y habite...
"Soyez les Bienvenus, soyez les Bienvenus...souaaaaaaaaayez les Bienvenus... soyez les Bienvenus..." (chant des écoliers nous acceuillant aux portes de leurs écoles. Burkina Faso.)
"'C'est chacun chez soi... moi je veux bien. Sauf que chez moi, y'a rien..."
F.Cabrel "African Tour"